La journée avait prit un peu de soleil et de chaleur dans les heures de la mi-journée. Les élèves en avaient fortement profité pour sortir dans le par cet se promener autour du lac. Et juste après le repas du midi, Dune avait fait comme tout le monde. Prenant avec elle son sac de cours, neuf comme toutes ses autres affaires, elle avait été se délier les jambes dans le parc du château. La solitude avait été sa meilleure amie, et elle s’en était pas plaint. Elle s’en fichait parce que, pour une fois, elle avait autre chose à penser.

Elle était à Poudlard que depuis la rentrée, mais déjà elle comprenait mieux ce qui montait dans le château. Les haines anti-moldus étaient de plus en plus fortes et même elle avait du le subir. Mais elle s’en fichait. Elle était fière d’être née-moldue. Elle était fière de ce que ses parents faisaient pour ce peuple sans pouvoirs. Elle s’inquiétait juste de la force que cette haine prenait. Parce que, finalement, si ici il y avait de plus en plus de partisans à ce mouvement, qu’est ce que ca devait être dans le monde sorcier… ?!

Ce fut sur ses songes que la jeune fille tomba sur des visages familiers… et pas si aimés que ca. Des serpentards arrivaient sur le chemin, vers elle. Pour la première fois depuis bien longtemps, la jeune fille ne prit pas sur elle et ne releva pas la tête face à eux. Tournant brusquement à gauche, elle remonta son sac sur son épaule et reprit le chemin du château. Elle était fatiguée de ces guerres clandestines. Ne considérant pas son geste comme un acte de lâcheté mais bien comme une lassitude dû à une nuit agitée et peu de sommeil. Inspirant à fond, elle entra dans le hall.

Puisqu’elle n’avait plus le loisir de paresser dehors –même si, mine de rien, elle y était restée de longues heures à déambuler-, la jeune fille prit la direction de la bibliothèque dans l’idée de faire ses devoirs tant qu’elle n’avait pas d’autres idées en tête. Dune remonta donc lentement les couloirs en destination d’un lieu propice à son travail. Comme bien souvent, elle passait innaperçue parmi ses congénaires et ceci ne la dérangeait pas. Le visage empreint d’une sérénité bien réelle, habillée en moldu –un chemisier blanc échancré, un slim pâle et une paire de botte- et silencieuse, elle se fondait parmi la foule.

Ainsi, son arrivée à la bibliothèque ne se fit pas remarquée. Heureuse de pouvoir être tranquille, ici au moins, elle traversa l’endroit et posa ses affaires sur une table libre. Sortant son agenda de son sac, elle contempla les devoirs qu’elle devait terminer. La plupart était déjà fini. Quelques un avaient bien avancé. Il en restait un non commencé… mais… Dune releva brusquement la tête et fronça les sourcils. Son regard se perdit sur les étagères et elle resta là, un long moment, à réfléchir. Ce ne fut que lorsqu’elle remarqua une tête rouquine que la jeune fille esquissa un sourire. Elle était chanceuse en ce moment…. Rangeant ses affaires, elle se remit lentement debout en réfléchissant.

Traverser la salle ne lui demanda pas beaucoup d’énergie, mais elle prit cependant son temps. Lorsqu’elle arriva derrière la chevelure qu’elle semblait avoir reconnu, elle s’arrêta un instant et un nouveau sourire, calme, égaya ses lèvres. Avec douceur, elle tira une chaise aux côtés du jeune homme qu’elle avait dans son cours de défense contre les forces du mal et s’assit. Posant ses affaires sur la table, elle demanda, dans un murmure :


Lorsqu’il tourna la tête, elle lui adressa un sourire amusé et attendit quelques instants qu’il se remémore qui elle était. Jetant un coup d’œil à la bibliothécaire, elle ouvrit à nouveau la bouche et reprit la parole d’une voix avenante :


Dune affichait toujours ce sourire calme. Ceci ne plaisait pas à tout le monde, mais avec ce qu’elle avait vécu, elle ne savait pas faire mieux. La sérénité l’aidait à avancer sans se retourner vers l’arrière.